Il est des récits qui traversent les frontières du visible. Tremblements silencieux est de ceux-là. Dans ce livre bouleversant, Roland Giraud nous livre une écriture sobre et habitée, une parole d’après le fracas, un témoignage pudique et profond sur la perte, l’amour, la foi et le silence.
Page après page, l’auteur avance dans une lumière tremblante, celle du souvenir et du deuil, mais aussi de la vie qui persiste. Ce n’est pas un livre de plainte. C’est un livre de présence. De larmes intérieures, certes, mais surtout de tenue, de dignité, d’un “tenir bon” face à l’indicible.
À travers les fragments de pensées, les prières murmurées, les adresses muettes, Roland Giraud dit ce que peu osent dire : le vide, l’attente, les signes infimes de l’invisible. Il interroge Dieu sans jamais l’accuser, il interroge la foi sans jamais la renier. Il écrit pour que l’amour n’ait pas le dernier mot de la douleur, mais celui de la fidélité.
Tremblements silencieux rejoint notre engagement : faire entendre des voix singulières qui, dans leur vulnérabilité, touchent à l’universel. Parce qu’il y a dans ce texte un chemin de paix au cœur même du chaos. Parce que ce livre, malgré sa discrétion, est un acte de résistance intime.
Un livre rare, à lire à voix basse, peut-être, mais à offrir à celles et ceux qui cherchent à dire ce qui tremble en eux — sans bruit, mais avec tout le poids de la vie.
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