Serge Bret-Morel & Élisabeth Feytit ont été interviewés par le Figaro pour parler astrologie ! Extraits :
« Ces chiffres sont stables depuis quelques décennies », commente Serge Bret-Morel, ex-astrologue et référence francophone de l’analyse critique de l’astrologie. Malgré le côté désuet des horoscopes, leur public se renouvelle et il semblerait selon ces deux enquêtes que la part des hommes soit grandissante parmi les “croyants“, même si les femmes restent majoritaires.
Laurent Cordonier, docteur en sciences sociales et chercheur à l’Université de Paris analyse : « On remarque que des populations nouvelles se mettent à croire aux horoscopes, comme par exemple dans certaines associations LGBT où cela devient très à la mode. Il y a sans doute quelque chose de l’ordre du kitsch et d’une croyance qui permet de tisser du lien social au sein du groupe »
« On observe que ce type de croyances se déclenche à des moments clés de la vie, explique Élisabeth Feytit. Cela correspond souvent à la fin des études et la recherche du premier emploi, à une séparation, à un deuil, au passage à la retraite, ou encore au moment où les enfants partent de la maison. »
« L’astrologie est plus utile que vraie, estime Serge Bret-Morel. Ce sont toujours des énoncés roboratifs, positifs et bienveillants. Ils donnent de l’énergie et peuvent aider lorsque l’on est déprimé. » Ils permettent également d’avoir un certain sentiment de maîtrise et donnent l’impression de réduire l’incertitude.
Les formulations très stéréotypées des horoscopes participent de l’adhésion en jouant sur différents effets cognitifs. D’ailleurs, peu importe qu’ils soient réalisés par des astrologues… ou générés automatiquement par un logiciel - une pratique de “bidonnage“ mise en avant par la journaliste Alice Coffin dans une enquête parue dans 20 minutes en 2013.
Mais Laurent Cordonier met en garde : « Il faut arrêter de faire l’apologie de ces croyances car même si on les pense innocentes, elles peuvent avoir des effets négatifs. »
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