Née à Poissy en 1931 d’un père protestant, médecin des troupes coloniales, et d’une mère catholique issue d’une famille de la noblesse ukrainienne réfugiée en France, Lucette Boulnois a grandi en région parisienne puis au Vietnam, où son père avait été affecté. Studieuse et très intelligente, elle passa son baccalauréat à 16 ans, bien qu’ayant effectué une partie de ses études secondaires à Hanoï. Quand ses parents se séparèrent, elle choisit de rester vivre avec sa mère.
Après des études de russe et de chinois à l’Institut national des langues et civilisations orientales, elle soutint une thèse de troisième cycle à l’université de Paris-Sorbonne sur « Les échanges commerciaux entre le Népal et la Chine et leurs implications socio-économiques au Népal ». Recrutée comme bibliothécaire du Centre d’études himalayennes de Meudon, qui dépend du CNRS, elle y travailla jusqu’à sa retraite, avec le titre d’ingénieur de recherche. Sollicitée par ailleurs, à sa grande surprise, par les éditions Arthaud pour rédiger un ouvrage sur la route de la soie, elle s’y adonna avec passion, et trouva là en quelque sorte sa vraie raison de vivre. Ce livre, paru en 1963, fut bientôt repris par les Éditions Olizane, de Genève, qui en publièrent plusieurs nouvelles éditions, à chaque fois complétées et mises à jour : la dernière, en 2001, eut pour sous-titre « Dieux, guerriers et marchands ». Agrémenté de nombreuses cartes et plans, de notes et d’index, cette somme de 558 pages fait autorité en la matière et a été traduite en une dizaine de langues, dont le japonais et le chinois.
D’autres publications montrent à quel point l’historienne, qui correspondait sur ce sujet notamment avec Jacqueline Thevenet, a su fouiller jusque dans leurs derniers recoins les territoires traversés par la route de la soie, de la Chine à la Syrie, décrire dans le détail les échanges commerciaux qui s’y pratiquaient, faire revivre les personnages qui s’y sont illustrés. Lucette Boulnois est décédée en 2009 alors qu’elle préparait une ultime édition de La Route de la soie ainsi que la traduction d’un important ouvrage chinois sur l’or du Tibet.
Il y a 2 146 ans, l’empereur de Chine Wudi, de la dynastie Han (202 av. J.-C., 220 apr.), envoya une mission, dirigée par l’officier Zhang Qian, vers le royaume des Yuezhi, situé très loin à l’ouest, en Bactriane. Son but était d’organiser avec celui-ci une alliance stratégique contre leur ennemi commun, les nomades Xiongnu. Ceux-ci avaient en effet repoussé les Yuezhi vers l’ouest et occupaient leurs anciens territoires, aux marges de l’Empire chinois. L’ambassadeur revint treize ans plus tard, riche d’informations sur les pays traversés jusqu’alors inconnus des Chinois – actuels Xinjiang, Ouzbékistan, Afghanistan –, et sur d’autres où il n’était pas entré, la Perse et au-delà.
D’autres missions suivirent ; on apprit l’existence, entre autres, au plus loin à l’ouest, d’un royaume nommé Ligan, ou Lijian. Un pays riche de choses rares, précieuses, qui n’était autre que le monde romain. La Chine avait découvert l’Occident, réalisé « l’ouverture à l’ouest ». Alors se mirent en place, État après État, des relations diplomatiques et commerciales. Entre l’Empire chinois et la Perse (et par elle, indirectement, au-delà), entre eux et tous les royaumes situés entre ces deux pôles, incluant l’Inde du Nord. Tel fut le début de ce que nous appelons aujourd’hui la route, ou les routes, de la Soie : un réseau d’itinéraires commerciaux transcontinentaux, allant de la Chine à la Méditerranée via l’Asie centrale et l’Iran, complété de routes maritimes. Par ces itinéraires circulèrent les marchandises – dont la principale, au départ de la Chine, était la soie – ainsi que les savoirs scientifiques et techniques, les religions et les arts.
Le présent article est limité aux principaux itinéraires terrestres des routes de la Soie. Mais il faut se rappeler qu’en dehors des échanges entre États sans accès à la mer, interviennent, dans le grand commerce, les connexions avec des ports de la côte occidentale de l’Inde (entre autres Barygaza, Barbaricum), eux-mêmes fréquentés par les navires venant de la mer Rouge, du golfe Persique, de Ceylan – ceci dès le premier siècle de notre ère. À partir du grand développement de l’art nautique arabe et du dynamisme commercial des pays musulmans, dès les IXe et Xe siècles, les longs transports transcontinentaux seront progressivement supplantés par les transports par mer. Un phénomène encore accentué avec l’arrivée des Portugais dans le grand commerce Europe-Asie à la fin du XVe siècle.
Ces itinéraires terrestres traversaient de multiples royaumes et principautés, tantôt indépendants, tantôt regroupés sous le contrôle d’un État dominant. Ce fut une suite continue de coagulations et de dissolutions de puissances : Empire chinois, tantôt s’étendant de la Mongolie aux Pamirs, tantôt perdant ses marches allogènes et se concentrant derrière la Grande Muraille ; Empire parthe puis sassanide ; confédérations turques, puissance tibétaine, califat musulman disputant à la Chine le contrôle de l’Asie centrale ; Empire mongol englobant une grande partie de l’Eurasie, recevant le tribut de la Russie et plaçant la descendance de Gengis Khân sur les trônes de Chine et de Perse ; empire soviétique, déstructuré sous nos yeux à la fin du siècle dernier. Le plus souvent, les déclins d’empire et les guerres de conquête entraînaient d’énormes pertes humaines et matérielles : villes pillées et ravagées, canaux détruits, populations exterminées ou réduites en esclavage, déportées.
Sur les pistes cheminèrent, sur d’immenses distances, en des voyages qui duraient des mois et des années à travers hautes montagnes et redoutables déserts, missions diplomatiques, caravanes marchandes, armées en voie de conquête ou en déroute, prisonniers de guerre déportés sur des milliers de kilomètres, prédicateurs de religions en pleine expansion ou chassées par une persécution, et encore voyageurs – volontaires ou non –, techniciens, savants, artistes. Tous ces passeurs véhiculaient marchandises, savoirs, techniques, croyances, et gènes.
Soies chinoises, chevaux, trocs en tout genre
- Les missions diplomatiques ouvrent et entretiennent les relations politiques et commerciales, concluant des échanges au niveau gouvernemental, incluant par exemple des trocs de soie chinoise contre des chevaux, importants pour la puissance militaire de la Chine. Les échanges de « présents » d’un souverain à l’autre (qualifiés souvent par les historiens chinois de « tributs » quand un roi étranger s’adressait à l’empereur de Chine) ont la particularité de consister en spécialités, précieuses ou étranges, du pays. Les historiens mentionnent parfums de Perse, « pêches d’or » de Samarkand, perle luminescente fabuleuse du Cachemire, médicaments rares comme la thériaque grecque envoyée par l’empereur de Byzance, etc. Mais aussi des animaux (lions, antilopes, chiens savants, autruches…), et encore des artistes, hommes et femmes, du monde romain ou de la Perse : musiciens, danseuses, illusionnistes, acrobates…
- Par les caravanes des marchands, leurs comptoirs, leurs communautés installées dans les grandes villes…, sont passées des multitudes de produits. Insistons d’abord sur la soie chinoise, dont il y eut une telle demande dans le monde antique qu’elle fut l’exportation principale de la Chine pendant des siècles. Seul fournisseur jusqu’au ve siècle de notre ère, ayant sévèrement gardé jusque-là le secret de sa production – le ver à soie –, celle-ci la produisait en quantités massives. À titre d’impôt en nature, la soie était en partie versée au Trésor de l’État chinois, qui l’utilisait pour payer ses fonctionnaires ou pour des échanges internationaux. Elle était considérée comme une monnaie, acceptée partout dans le monde, et une valeur-refuge, stockée comme on amasse de l’or. Ce que l’Empire n’utilisait pas pour lui était revendu aux marchands et entrait dans le circuit normal du commerce.
Des marchands polyglottes et messagers
La soie chinoise arriva un peu avant notre ère chez les riches Romains (elle est mentionnée par Virgile). Et bientôt l’importance de la demande, le prix de cette importation de luxe entraînèrent dans maints pays les vitupérations des économistes et des moralistes… Et le désir, pour les pays acheteurs et consommateurs, de produire la soie eux-mêmes, pour les vendeurs intermédiaires, de détenir le monopole de son commerce.
Outre la soie, les marchands ont acheminé d’autres textiles, des fourrures, des produits de teinture, des substances aromatiques, des produits thérapeutiques végétaux ou animaux, des matières rares (ivoire, gemmes, métaux précieux), des épices, des substances industrielles (alun, borax, amiante, cuirs), du papier, etc. Ils devaient cheminer en caravane nombreuse et armée, connaître les pays et les routes, apprendre facilement les langues étrangères. Sur les pistes de l’Asie intérieure, ils furent, selon les périodes et les régions, sogdiens, chinois, indiens, persans, turcs, arabes, outre quelques marchands grecs, juifs et italiens.
Les marchands qui ont tenu la place la plus importante furent, à partir du vie siècle, les Sogdiens, originaires de ce qui est aujourd’hui l’Ouzbékistan. Itinérants ou expatriés formant des colonies, on les trouve de la Corée aux Pamirs, jusqu’en Inde et au Tonkin (nord du Viêtnam). Ils ont en main une grande partie du commerce, spécialement celui de la soie. Ils illustrent non seulement le commerce des biens matériels, mais aussi les autres fonctions qu’ont remplies les commerçants dans l’histoire.
En effet, les marchands n’ont pas véhiculé que des productions matérielles. En ces temps où les voyages étaient longs et risqués, eux qui allaient et venaient ont fait office d’informateurs sur la géographie des pays traversés. Ils transmettaient les nouvelles, assuraient des transferts de fonds, jouaient le rôle de banques. Ils furent souvent chargés de missions officielles : transmettre un message entre souverains, préparer des accords, escorter une personnalité (comme les frères Polo chargés par l’empereur mongol de Chine Kûbilaï Khân de convoyer par voie maritime depuis la Chine une jeune fille donnée en mariage au souverain mongol de Perse). En colonies marchandes, comme par exemple les Sogdiens, ils ont contribué à diffuser des religions comme le nestorianisme et le manichéisme. Souvent polyglottes, ils ont fourni des traducteurs, dont certains sont restés célèbres. Quelques-uns ont laissé de précieuses relations ou manuels riches d’informations, comme le Périple de la mer Érythrée au IIe siècle de notre ère, laTopographie chrétienne du Grec Cosmas Indikopleustes au VIe siècle, le récit du marchand arabe Sulayman au IXe siècle, ou le Devisement du monde de Marco Polo au XIIIe siècle… Sans compter les nombreuses histoires de marchands des Mille et Une Nuits, remplies d’informations.
Circulation des techniques et des savoirs
- Les techniques et les savoirs constituent un cas particulier. Mis à part les cas de guerre ou de pillage, où s’opèrent de brusques déthésaurisations de richesses (métaux précieux, soieries, chevaux, armes…), dispersées ou rethésaurisées ailleurs, les échanges matériels répondent normalement à une offre et à une demande. Il n’en fut pas de même pour les techniques et les savoirs. Ils furent souvent l’objet d’une volonté de rétention chez les uns, et d’une quête par tous moyens chez les autres. Ils furent transmis soit clandestinement, par ruse ; soit par la force, dans les effets secondaires d’une guerre. Les historiens, orientaux ou occidentaux, nous en ont transmis quelques exemples. Ainsi, une technique chinoise de fabrication de l’acier aurait été relayée par un « transfuge » chinois à un pays d’Asie centrale, d’où il aurait pu passer aux Parthes : « fer de Margiane », « fer sérique » des auteurs latins, selon qui les fers sérique et parthe étaient les meilleurs du monde. Au reste, le fer (ou acier) chinois est encore signalé… dans les Mille et une Nuits.
- Plusieurs exemples de transferts de connaissances dus à des princesses chinoises données en mariage à un souverain étranger, pour sceller de bonnes relations entre les deux États, sont mentionnés également par les sources chinoises. Le plus célèbre est celui de la transmission du ver à soie, au début du Ve siècle, au roi de Khotan, dans l’actuel Xinjiang. Monarque fort désireux, comme beaucoup d’autres princes des « pays d’Occident », de produire la soie lui-même, il réussit à convaincre sa future épouse de lui procurer des œufs de ver à soie.
- Malgré l’interdiction absolue du gouvernement chinois d’en laisser sortir du pays, la princesse apporta, cachés dans sa coiffure, ces œufs si précieux, et introduisit la sériciculture à Khotan. Celle-ci se répandit bientôt dans l’Asie centrale. Mais il fallut attendre encore un bon siècle pour que deux moines (persans ? nestoriens ?) introduisent, clandestinement encore, des œufs à Byzance. D’autres royales fiancées (une Chinoise et une Népalaise), données en mariage à un roi du Tibet au viie siècle, y apportèrent livres et objets religieux bouddhistes. La princesse chinoise introduisit également (mais non clandestinement cette fois ?) des œufs de ver à soie.
Voyageurs malgré eux, émigrés involontaires, esclaves et prisonniers de guerre…, ont eux aussi largement contribué aux transferts de connaissances techniques et scientifiques. L’esclavage était un élément normal des sociétés anciennes, et la guerre était le premier fournisseur d’esclaves – population civile réduite en servitude ou soldats faits prisonniers sur le champ de bataille.
Étaient particulièrement recherchés les spécialistes en techniques ou sciences. Un exemple curieux est celui de soldats romains faits prisonniers par les Parthes à la bataille de Carrhes, en 53 avant J.-C. Ces prisonniers (romains ou mercenaires grecs, gaulois ou d’ailleurs) furent envoyés garder les frontières orientales du pays vainqueur, en Margiane, dans l’actuel Turkménistan. Pour résumer un long processus de recherche qui va d’un ouvrage du sinologue Homer Dubs en 1957 à un débat d’historiens qui fit quelque bruit dans les années 2000, certains de ces soldats se seraient retrouvés dans une principauté de l’actuel Kazakhstan. Ils y auraient enseigné à leur maître des techniques militaires typiquement romaines. Puis quelques dizaines d’entre eux auraient été capturés dans une guerre par les Chinois, qui les auraient transférés au Gansu où, aujourd’hui, certains habitants de cette province chinoise prétendent être leurs descendants… Ceci mêlé d’érudition, de recherches d’ADN et de considérations touristiques. Qui en saura le fin mot ? Après tout, ce n’est pas, scientifiquement, impossible.
Samarkand, capitale du livre
Mais l’opération certainement la plus importante de transferts techniques par fait de guerre, et celle-là est avérée, fut la capture d’artisans et artistes chinois par les troupes du califat abbasside, en 751, à la bataille du Talas, dans l’actuel Kazakhstan. Cette bataille, où s’affrontèrent Arabes et Chinois, vit la défaite de ces derniers et marqua un coup d’arrêt, pour les deux puissances, dans leur politique de contrôle de l’Asie centrale. Des milliers de Chinois, soldats et civils, furent faits prisonniers. Parmi eux, des tisserands en soie, des orfèvres, des artistes peintres et des techniciens de la fabrication du papier. Ils furent amenés à Samarkand, d’où les prisonniers des trois premières catégories furent transférés à Koufa, plus tard à Bagdad. D’après l’un d’eux qui put revenir en Chine, ils apprirent aux Arabes à tisser des soies légères, à travailler l’or et l’argent, ainsi que l’art de la peinture.
Les techniciens du papier furent installés à Samarkand, grand centre du livre. La cité devint le premier centre de production du papier dans le monde musulman, avant de céder cette place à Bagdad, puis à Damas qui s’imposa comme le fournisseur de papier du monde chrétien (la « charte damascène ») jusqu’à l’époque des croisades.
Fait de matières premières abondantes et bon marché, le papier tel que les Chinois l’ont perfectionné permit l’estampage, puis la xylographie (l’impression planche par planche d’un texte gravé sur bois), puis l’imprimerie à caractères mobiles (toutes deux inventées également par les Chinois), rendant possible alors la production des livres en grande quantité, rapidement et à bon marché. Il a joué un rôle capital dans la diffusion des doctrines religieuses, des connaissances scientifiques, du patrimoine littéraire et historique dans le monde entier.
C’est à force ouverte, au cours d’une guerre préméditée, que des hommes de religion ou de science furent kidnappés par un souverain désireux de profiter de leur savoir. Telle fut l’aventure d’un moine bouddhiste du royaume de Koutcha, situé dans l’actuel Xinjiang. Kumarajiva, fils d’un Indien et d’une princesse koutchéenne, avait étudié dans les meilleurs monastères de l’Inde. Tous les souverains cherchaient à se l’attacher… L’un d’eux, de la dynastie des Qin de l’Est (l’un des royaumes constituant alors la Chine), désireux de se l’approprier, lança une opération militaire en l’an 383 et fit enlever Kumarajiva. Installé au Gansu, celui-ci passa une quinzaine d’années à approfondir l’étude des textes bouddhiques, le sanskrit, le chinois… Mais à la suite de nouveaux bouleversements politiques, il fut rekidnappé et déplacé près de la capitale impériale, Chang’an (Xi’an). Il y passa le reste de sa vie à traduire en chinois les livres sacrés du bouddhisme, nous léguant une œuvre énorme (74 volumes).
L’époque de la dynastie chinoise des Tang (618-906) fut particulièrement riche en contacts scientifiques internationaux. Ces souverains accueillirent les médecins, botanistes, astronomes, mathématiciens étrangers. Certains empereurs s’intéressèrent beaucoup, pour leur propre compte, à la recherche de la « drogue d’immortalité » des taoïstes. Vers l’an 649, l’empereur envoya un corps de troupe attaquer le royaume du Magadha, au nord-est de l’Inde, en opération de représailles après l’extermination d’une mission diplomatique chinoise. Le roi indien fut fait prisonnier et envoyé à la cour de Chine en l’an 650, ainsi que sa famille et un grand nombre d’Indiens, parmi lesquels un médecin alchimiste expert en drogues de longévité. Il prétendait avoir 200 ans et pouvoir vivre encore des siècles. On l’installa au mieux, on lui procura tout ce qu’il demandait. Mais les empereurs continuèrent de mourir à leur heure (et l’alchimiste aussi) ; on affirme même que deux d’entre eux au moins moururent des effets d’un élixir censé les rendre immortels.
Les empereurs chinois ne trouvèrent donc ni le secret de l’éternité, ni le moyen de changer en or les métaux ordinaires. Mais ils conservèrent durablement un privilège rare : la mainmise sur la soie. Malgré sa diffusion à partir du XIe siècle dans les royaumes byzantins puis en Europe, la production de soie est encore aujourd’hui chinoise à 80 % (1). Non plus par monopole de savoir-faire, mais par économie des coûts de main-d’œuvre…
NOTE :
(1) Pierre Biarnès, La Route de la Soie. Une histoire géopolitique, Ellipses, 2008.
Extrait de Histoire globale. Un autre regard sur le monde, Laurent Testot (coord.), éd. Sciences Humaines, 2008.